Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/190

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parfum des fleurs, et en moi s’était rafraîchi l’instinct, la force vive qui produit les hommes.

Et si, dans ce couchant, elle se chagrinait légèrement que je ne ressentisse pour elle que de l’inclination, elle n’en goûtait que plus de volupté à caresser le souvenir de M. de Transe. Dès lors je l’aimais davantage, cette chère petite veuve, puisque c’est en cette piété que nous nous rejoignons ; et elle-même, à se sentir si dépourvue, eût voulu se serrer plus fortement contre moi, car n’est-ce pas son isolement qui la fait se complaire sous ma tendre direction ?

Sa chère tristesse, ses douces mains vides, voilà mon précieux trésor.