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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/268

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le jardin de bérénice

Arles, elle s’était offensée que des hommes mal vêtus ou des sots congestionnés se permissent de la regarder avec un appétit méridional.

— Je t’apprécie, mon amie, continuais-je, pour ta douleur et pour ta misérable vie. En te conseillant une nouvelle existence, je fais donc un sacrifice ; je me prive du charme que sont pour moi ta tristesse, ton sourire et ta pâle maison pleine de ton cœur ardent.

Elle me répondit qu’à quitter tout cela elle ne trouverait pas le bonheur, et qu’elle le ferait seulement pour me plaire davantage.

J’en fus ému au point de compromettre ma thèse :