Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/291

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introduise dans le monde plus de maux que le premier, et que la part de responsabilité dans les malheurs qui naissent d’une mésentente idéologique soit plus lourde pour les victimes que pour les bourreaux. C’est que l’espèce humaine répugne à l’égotisme, elle veut vivre. Le fanatique représente toujours le premier mot d’un avenir, il met en circulation, plus ou moins déformées, les vertus qu’il a aperçues ; l’égotiste au contraire garde tout pour lui, il est le dernier mot.

» Néron, mon cher Lazare, excusez-moi d’y insister, est un esprit infiniment plus large que vos deux excellentes sœurs, mais il est dans son genre le bout