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le jardin de bérénice

petites idées où notre logique voudrait réduire la raison. Quand j’étais assis auprès de toi, dans ta villa, parfois tu partageais mes douloureux énervements ; par une contagion analogue, j’ai participé de ta force qui te fait marcher du même rythme que l’univers. Malheureux que je suis, j’y ai manqué le jour que j’ai voulu corriger ton instinct et, par une double conséquence, en même temps que je prétendais te perfectionner, j’ai détruit l’appui que tu m’étais. Dès lors, que vais-je devenir ?

Bérénice me répondit :

— Il est vrai que tu fus un peu grossier en désirant substituer ta conception des convenances à la poussée de la nature.