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Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/36

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le jardin de bérénice

Quand elle eut compris, elle me dit, un peu enrayée :

— Mais vous ne craignez pas de vous faire destituer ?

Voilà bien la femme, me disais-je ; elle a le sentiment de la force et voudrait que chacun se courbât. Il m’appartient d’avoir plus de bravoure civique.

— D’ailleurs, ajoutai-je, je n’ai pas de position.

Je vis bien qu’elle s’appliquait à ne pas m’en montrer de froideur.

— Je vous disais cela, reprit-elle, parce que M. Charles Martin, l’ingénieur, ne peut pas protester, quoiqu’il reconnaisse bien qu’on me fait des abus : ses chefs le casseraient.