Aller au contenu

Page:Barrès - Le culte du moi : un homme libre.djvu/175

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE TROISIÈME
L’ÉGLISE TRIOMPHANTE

CHAPITRE  VII
acédia — séparation dans le monastère

La brutalité du grand air, l’insomnie des nuits d’auberge sur des oreillers inaccoutumés et cette lourde nourriture me donnèrent une fièvre de fatigue. Au détour d’un chemin, la femme d’un cabaretier demandait à mon voiturier : « Est-ce qu’il ne va pas mourir ? » C’est pour avoir eu le même doute sur ma race que je paraissais épuisé. La nuit, surtout je m’agitais infiniment. Dès l’aube, sous le cloître, je me promenais bien avant Simon, et la journée s’allongeait dans l’ennui. Toutes