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LES DÉRACINÉS

nade, son ton de ville d’eaux. L’un et l’autre se cachent leur véritable et touchante naïveté d’adolescence ; ils sont secrètement gênés de tout l’esprit qu’ils prêtent à leurs cœurs. Ils contrarient le destin favorable qui les a rassemblés, et, pour la vanité de s’étonner, ils gâchent des instants de jolie jeunesse d’où, par une pente insensible, ils eussent pu, sans hâte, glisser à de sympathiques fiançailles.