Page:Barrès - Les Traits éternels de la France, 1916, Émile-Paul.djvu/43

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qui, au moment du départ pour la croisade, rassemble autour de lui ses enfants. « Je les ai tous fait venir, explique-t-il, afin que ma douleur de partir soit plus vive et pour offrir à Dieu un sacrifice plus grand. »

L’esprit d’égalité et de fraternité dans nos tranchées… Joinville raconte que saint Louis travaillait aux tranchées et portait lui-même la hotte.


Nuls n’est vilains s’il ne fait vilenie.

C’est un vers des chansons de geste, comme ce pourrait être un vers de Corneille, comme c’est la pensée de chaque Français et Française en 1916. Durant la bataille d’Antioche, l’évêque du Puy harangue les Croisés : « Nous tous qui sommes baptisés au nom du Christ, nous sommes les fils de Dieu, et des frères les uns pour les autres… Combattons donc d’un même cœur en frères ». Et le sire de Bourlémont (Bourlémont, la seigneurie au-dessus de Domrémy ; le sire de Bourlé-