Page:Barrès - Un jardin sur l’Oronte, 1922.pdf/260

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essaim d’abeilles affolées, tournoient dans la salle. Elles craignent que le premier massacre ne recommence et que tant de sacrifices n’aient été inutiles. Seuls Isabelle et le vénérable évêque gardent leur raison au milieu de cette émeute brutale, où la seule chance de salut pour Guillaume est dans l’acharnement de ces hommes, si empressés à le frapper qu’ils s’en empêchent les uns les autres. Avec quelle peine enfin l’évêque arrive à faire entendre ses paroles de modération ! Il obtient que le coupable, déjà demi-mort, sera livré aux hommes d’armes, pour qu’ils en fassent bonne garde jusqu’à l’heure de le juger.