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III

Cette soirée transforma le jeune homme. Ces palais, leurs richesses, leurs eaux fraîchissantes, leur éclat, qu’il avait jusqu’alors admirés d’un cœur assez atone, reçurent un sens de la volupté que la Sarrasine en pouvait ressentir, et dans ces jardins pleins d’ennui, les roses, les lis et les cyprès s’humanisèrent d’une espèce de parenté avec cette fée. De son côté l’Émir éprouva un renouveau de plaisir à constater sur