Une Journée parlementaire devait être jouée
à la fin de janvier 1894, sur le théâtre de la Comédie
Parisienne. Comme c’est le règlement, M. Koning,
directeur de cette scène, confia le manuscrit
aux censeurs. Ceux-ci ne s’occupèrent que d’en
communiquer, pour leur convenance personnelle
et pour préparer l’opinion, des analyses à la presse.
C’est le Conseil des ministres qui l’examina. Après
quatorze jours, l’interdiction fut connue des intéressés
par un simple communiqué de l’agence
Havas.
On constatera que l’auteur n’a pas dépassé ses
droits de Français clairvoyant, en laissant autour
des figures qu’il composait un peu de l’atmosphère
qui enfiévrait le Palais-Bourbon au temps où ce
lieu dégorgeait sur la Cour d’assises.
Si plus d’un parlementaire vint, par-dessus l’épaule des ministres, jeter sur le manuscrit le coup