risque de tomber entre les mains des Boches.
Ce qui devait arriver, arriva. À peine eurent-ils fait quelques pas hors de leur abri, qu’un cri retentit. Cri guttural suivi presque aussitôt d’un coup de feu. Un gémissement de Petit Boileau annonça à Tremblay que la balle avait porté. Sans tenir compte du danger, il voulut porter secours à son compagnon. Un nouvel appel fut suivi d’une balle que le Canadien reçut en pleine poitrine.
Une trainée de lumière passa sur le champ du carnage, et à la lueur de leur fusée, les Boches virent deux corps étendus sans mouvements.
Quatre soldats sortirent de la tranchée et vinrent ramasser les corps. Question de savoir à qui on avait affaire, et surtout la grosse raison pour les Allemands, c’est qu’ils ne tenaient pas à laisser deux cadavres pourrir en face de leur tranchée. Et voilà.
Pour les Boches, c’était deux charognes, dont il s’agissait simplement de se débarrasser.