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Page:Barré - L'emprise vol 1, Bertha et Rosette, 1929.djvu/125

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BERTHA ET ROSETTE

se dit qu’après tout, la cousine, Rose, était encore plus jolie, au moins plus frappante, d’approche plus facile, et que c’était folie de s’obstiner à vouloir cette mijaurée de Bertha, qui évidemment resterait toujours hors de l’atteinte de ses séductions.

« Faute de grives, on prend des merles, » dit le dicton populaire. L’Américain dut se dire que grive pour grive, autant valait prendre la moins prudente, celle qui semblait désireuse d’être prise.

Sam Bachelor était un de ces beaux oisifs, — plaie sociale — semant sur leur passage les ruines de leurs passions et de leurs vices, auxquels ils obéissent en esclaves.

Cette première visite fut suivie d’une autre, puis de plusieurs autres. Bertha restant distante, la maison Neuville fut délaissée pour la maison Sanschagrin.

Rosette était enchantée de son cavalier, qui restait à Roberval on ne savait pas pourquoi. Deux, trois et même quatre fois la semaine,