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BERTHA ET ROSETTE

presque autant à toutes les tracasseries dont l’application de la loi était l’occasion.

« Tout est à vendre » ; disaient nos paysans. « Il n’y a aucun scrupule à se soustraire aux entreprises de ces renards argentés, pour qui notre sang n’est qu’un moyen de faire plus d’argent. »

Comme tant d’autres qui auraient gaiement couru au danger pour une cause qui leur aurait paru sacrée, les fils Neuville en vinrent à être résolus à tout, même à risquer leur vie, pour ne pas être soldats en vertu d’une loi dont l’application donnait lieu à tant de corruption et de saletés apparentes.

Chez les Sanschagrin, on avait pris une résolution. Placide s’était adressé à une agence de détectives, et avait demandé de lui retrouver sa fille dont il donnait le signalement et la date du départ de Chambord, ajoutant qu’il ne voulait pas dépenser plus de cent piastres.