Le Petit Boileau était de plus en plus fou. Ses lubies et ses folies inquiétaient les autres détenus et amusaient les gardes
Un jour il imagina de faire une entrée triomphale dans le corps de garde. Sans autres habits que ses sous-vêtements, il se rendit au bureau du directeur, qui se trouvait absent. Là, il se coiffe d’un casque de hussard, puis se met à crier à pleins poumons
« Oyez… ! Oyez… ! »
De sa bouche, il imitait le bruit des tambours et des clairons.
Suivait une espèce de proclamation où il annonçait que la paix était faite, que grâce à la protection d’en Haut, il avait triomphé de tous les ennemis de Dieu et de l’Allemagne. D’une voix vibrante il criait. « Salut à tous ! » Les trois langues, française, anglaise et allemande, se mêlaient dans son discours ou proclamation.
Lui, Kaiser, avait triomphé sur toute la ligne, Tous les hommes sur la terre, dans le ciel et dans les enfers, se soumettaient à sa