ponse. Le soldat eut une exclamation : « Franzoss ! » Les quatre fusils parlèrent ensemble et les deux paysans tombèrent côte à côte.
Les deux corps furent traînés à la lisière du bois et laissés là. Ainsi quatre soldats lancés à la poursuite des évadés, assassinaient deux de leurs compatriotes, croyant satisfaire leur colère contre les fugitifs.
Peut-être ne se rendirent-ils pas compte de leur erreur, ou voulurent-ils la cacher, ce qui est certain, c’est qu’ils s’en allèrent répétant qu’ils avaient mis fin à l’équipée des évadés.
Pour ceux-ci, leur exécution et leur mort officielles devaient leur faciliter la fuite.
Cette fuite restait quand même bien difficile. Ils étaient en territoire allemand. L’endroit au juste, ni l’un ni l’autre ne le savait. Le demander, il n’y fallait pas songer. Ils savaient bien un peu l’allemand, mais s’ils pouvaient comprendre et être compris des gens du pays, ils savaient aussi ne pouvoir se montrer et parler sans attirer l’attention.