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BERTHA ET ROSETTE

qu’ils se cassent la gueule. Ici nous avons autre chose à faire. »

Le peuple avait compté sans les dessous de la diplomatie. Les Canadiens ne savaient pas que les passions d’orgueil, d’ambition, de cupidité, qui déchaînaient le cataclysme ailleurs, sont en quelque sorte une partie de l’héritage d’Adam, et qu’ici au Canada, nous avons hérité comme ailleurs.

Nos gouvernants nous jetaient dans la mêlée !

Le cabinet canadien par son chef promettait, dit-on, un demi million de soldats, et le chef de l’opposition s’écriait en pleine Chambre : « Nous donnerons notre dernier homme et notre dernier dollar ! »

Nous étions bien pris !

Pourtant ces promesses, ces déclarations n’étaient pas prises au sérieux : « C’est volontaire, disait-on, ira qui voudra. »

Et même on allait jusqu’à dire : « Ça va s’arranger. » Une foule de ceux qui s’engagèrent volontaires au début, comptaient tout