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BERTHA ET ROSETTE

L’année 1914 avait passé ; puis 1915 s’en allait rejoindre ses devancières.

Chez les Neuville, le train de vie ne changeait guère : travail, prière, économie. Bertha priait pour son promis dont les nouvelles arrivaient assez régulièrement.

L’automne ramenait le départ des gars de chantier, et chez les Neuville, ils étaient cinq à partir cet automne-là.

Les deux aînés s’étaient embauchés pour un jobber des McClaren ; ils devaient partir vers le 15 septembre. Quant aux trois autres, ils attendaient les ordres des Price.

L’ordre de partir arriva à tous, pour le même jour.

La veille du départ, une voiture venue de Roberval, s’arrêta à la porte de la maison. Célanire qui se trouvait dehors occupée à étendre le linge qu’elle venait de laver, salua les voyageurs sans les reconnaître. Le plus âgé des deux demanda immédiatement en anglais, si c’était bien là que demeurait M.