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BERTHA ET ROSETTE

n’étaient pas ce qu’on appelle de coqs morts. Au contraire, ils étaient tous trois de gais lurons. L’un d’eux surtout appelé Tit Louis, un colosse pourtant, n’avait pas son pareil pour chanter une chanson comique, raconter une blague que tout le monde prenait pour une vérité, jusqu’à ce qu’on s’aperçoive que le dénouement était une farce, une attrape ou une mystification. Avec cela, danseur infatigable, violoneux à l’occasion, ami de tout le monde, Tit Louis était le boute-en-train des réunions de jeunes gens.

Mais l’organisateur, c’était Paul. Et le Paul — Gros Paul — avait dit : « On va y faire un bouquet au père. Entendez-vous, un bouquet pas piqué des vers. Mais faut pas lui en parler. »

C’est encore une de nos coutumes nationales qui tend à disparaître, que celle des bouquets, ou fêtes anniversaires.

Ces bouquets sont organisés généralement en mystère, les invitations étant faites de bouche à oreille. Et le jour, ou plutôt le soir