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BERTHA ET ROSETTE

C’était l’assaut final.

Trois heures durant, la tentation avait préparé cet assaut, et le bel Américain venait jeter la fiancée sur la pente des promesses violées.

Bertha le vit venir, et elle se dit qu’après tout il n’y avait pas de mal. Qu’importe à Gustin ! Une ou deux danses, est-ce que cela peut lui faire quelque chose ? Même qu’il ne le saura pas.

Toutefois, elle a promis et sa conscience honnête eut un sursaut. À l’Américain, elle fit la réponse faite à d’autres : « Merci, je ne veux pas danser. »

Et Sam d’insister :

— Mais voyons, vous dansez, on me l’a dit.

Dans une pensée rapide, elle se voit au bras de ce géant blond, le plus beau, le plus élégant des hommes qu’elle connaît.

Son Gustin, si bon, si droit, son Gustin qu’elle a tant aimé, elle n’y pense plus. Il est si loin. Et celui-ci qui est tout près, il est si beau. Et il faut bien s’amuser.