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conscience de croyants

le maire, le commissaire manifesta le désir de l’aller voir. Nous arrêtâmes. Le commissaire entra dans le magasin en bateau. De là, nous sommes allés chez M. Napoléon Gaudreau et sommes revenus avec lui. Comme nous passions près du pont qu’il a construit sur sa ferme, M. Gaudreau nous dit :

« Il y a quarante-trois ans que je demeure ici et à l’endroit précis où passe en ce moment le bateau, je n’ai jamais vu d’eau. Tout ce qui reste de ma terre, c’est une petite lisière près du trécarré de la fabrique et encore ce terrain n’est élevé que d’une dizaine de pouces au-dessus de l’eau ?

« M. le curé fit alors une proposition :

« Si vous voulez M. Gaudreau et M. Gagnon, vous allez vous rendre à Roberval voir M. le député. Je paye les dépenses, vous allez le mettre au courant de la situation et lui demander d’aller à Québec demander au premier ministre d’organiser pour la paroisse un règlement équitable et immédiat.

« M. Gaudreau de répondre :