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conscience de croyants

fois a été converti en une mer sur laquelle il fallait se transporter en radeau ou en chaloupe pour atteindre les maisons ?

« D’ailleurs comment pourraient-ils rester et prendre tout le fardeau des responsabilités paroissiales et municipales alors que leurs propres revenus, provenant de la terre sont noyés avec la terre elle-même ? La dette de la fabrique est actuellement de $48,000 payable en versements annuels de $3,600. Qui fera honneur aux billets à l’échéance ? 75 à 80 bancs de l’église tous loués autrefois ne sont pas vendus au milieu de l’été. Personne n’a ensemencé ses champs excepté dans les rangs du haut où l’eau ne peut atteindre car les terres basses sont encore toutes saturées. Aucune inhumation n’a été faite dans le cimetière, recouvert par les eaux. »

Et M. Léveillée finit par cette conclusion :

« Je ne veux me permettre qu’une réflexion avant de terminer ce chapitre qui jette une note de tristesse dans notre beau voyage autour du Lac : il y a vraiment une tragédie au