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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/191

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conscience de croyants

vais, des riches maudits, comme toujours il y a eu et il y aura des pauvres qui manquent de résignation.


1er Couplet
Oh par pitié laissez-moi mon travail
J’ai des enfants, qui donc les nourrira ?
Dans un grenier, je couche sur la paille
Et votre chien couche sur un matelas.
Pendant vingt ans, j’ai servi un maître
Qui s’est enrichi du travail de mes bras

Pauvre ouvrier je suis dans la misère
Maîtres enrichis vous n’êtes que des ingrats. (bis)

2ème Couplet
À soixante ans, refusé de fabrique ;
Mais cependant j’ai encore de bons bras.
De mes enfants, l’aîné est en Amérique
Pour un peu d’or, il ne reviendra pas.
Homme méchant, fléau de la jeunesse.
Tu me fais faillir et mon fils est là-bas

Ne viens pas insulter ma vieillesse
Car ce n’est pas toi qui me le ramèneras (bis)

3ème Couplet
J’avais une fille, elle m’était chère et belle
C’est encore toi qui me l’a ravie
Pour un peu d’or, garniture de dentelles
Tu as fait le malheur de sa vie.
Tu l’as perdue et cette fleur d’azur
S’est enfuie de ma pauvre maison

Riche maudit, rebut de la nature
Tu l’as conduite dans la perdition (bis)