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Page:Barré - L'emprise vol 2, Conscience de croyants, 1930.djvu/57

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conscience de croyants

non pas que Madame fut exigeante, loin de là, mais la jeune fille trouvait trop de différence entre sa vie habituelle et celle qu’il fallait accepter. Elle pensait à son chez-nous de Roberval et à son futur chez-nous de St-Méthode : la petite maison du bord de l’eau où elle serait si bien avec son cher Irénée que ses parents avaient surnommé Titloup. Comme elle l’aimait son Titloup. Elle comptait les jours qui restaient pour le dimanche de Pâques alors qu’elle irait à Roberval et rencontrerait son Titloup. Ce fut une déception, Titloup ne vint pas. Joseph Dugré était sérieusement malade. Son fils aîné ne put s’absenter et Lucette revint à Chicoutimi le cœur malade, se demandant pourquoi son ami n’était pas venu. Elle se posa la même question pendant huit jours. Enfin elle eut la nouvelle de la maladie du père de son promis, mais le mal était fait. Pour se distraire, pour faire diversion, Lucette avait commencé à s’amuser et prendre goût aux amusements de la vie mondaine.