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conscience de croyants

se dit que c’était une occasion de voir comment se passent les choses dans ces réunions de la haute.

Un après-midi, c’était réception chez Madame une telle, de deux à quatre. Ces dames causèrent de tout, de la mode, des mariages prochains, des maris plus ou moins fidèles. Chose curieuse, Lucette, qui méprisait le désœuvrement de ces femmes, elle qui sentait le vide de ces réceptions où les conversations étaient d’une trivialité méprisable, Lucette y prit goût au point de compter les jours qui séparaient ces réceptions mondaines.

Puis un soir de mai que l’on fêtait l’un des employés supérieurs de la Compagnie du barrage, on laissa les enfants à la garde d’une voisine et Lucette fut amenée à la soirée. Dire que la jeune fille s’y amusa beaucoup serait exagéré. Un peu gênée par le changement de décor, surtout par le maintien guindé des dames et demoiselles, la fille de Robert Neuville se serait ennuyée ferme sans la présen-