et du luxe pour nous écraser. Vous allez voir si je me trompe. Vous allez voir si notre malheur ne sert pas à faire la fortune de certains individus qui, plus tard, feront des largesses avec l’argent qu’ils auront fait sur la ruine de nos exploitations. M. le maire voulez-vous acheter ma terre, ou si vous aimez mieux acheter ma chance ? Parce que ma terre, elle s’en va sous l’eau. Je vas vous vendre ça bien bon marché.
— Mais, mon pauvre garçon, il me semble que tu voulais être cultivateur à tout prix, que tu t’étais bâti une maison pour te marier, et même j’avais su que tu devais te marier cet automne.
— Me marier ? Où vais-je loger ma femme ? Regardez donc ma maison, regardez donc autour de la vôtre. Est-ce logeable ? Et l’eau n’a pas fini de monter. En ville, je me louerai une maison. Voulez-vous acheter la chance que j’ai d’être indemnisé et me payer de quoi m’avoir un ménage ?