Page:Barreau anglais ou choix de Plaidoyers des avocats anglais, tome 3, 1824.djvu/337

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esprit de persévérance qu’il est hors de son pouvoir de calculer ou de réprimer ; vous lui prouverez qu’aussi longtemps qu’il voudra maintenir son injuste domination sur l’Irlande, il ne pourra ni compter sur son obéissance, ni juger de ses intentions ; vous lui montrerez que la question qu’il lui importe maintenant de prendre en considération n’est pas de savoir s’il pourra résister à une séparation que nous avons la ferme intention d’effectuer, mais bien s’il veut, par une résistance sanguinaire, créer une antipathie mortelle entre les deux pays, ou s’il ne convient pas plutôt d’employer les uniques moyens qui lui restent de chasser ce sentiment de nos cœurs par un prompt et fidèle acquiescement à notre juste et inaltérable résolution.

« Si le secret avec lequel a été conduit le complot a fait supposer à nos ennemis qu’il est de peu d’étendue, quelques jours suffiront pour les détromper. Cette confiance, qui a été une fois déçue en se reposant sur des secours étrangers, en laissant affaiblir graduellement tous nos moyens, s’est relevée ; nous avons fait serment de ne compter que sur nos propres forces, et que la première tentative pour introduire en ce pays un système de terreur, pour porter atteinte à la vie d’un seul individu, serait le signal de l’insurrection. Aujourd’hui nos plans sont mûrs pour l’exécution, et la promptitude avec laquelle dix-neuf comtés vont se lever pour y concourir, prouvera que le peuple d’Irlande ne manque ni de confiance, ni d’accord.

« En faisant un appel à nos concitoyens, ce nous est un devoir de justifier nos droits à leur confiance, par