différencie les produits des Barbares du Sud et du Sud-Ouest de la Gaule.
S’il était permis d’émettre un vœu dans ces quelques lignes de préface, je formulerais celui de voir nos archéologues du Midi se mettre à la recherche de sépultures wisigothiques. M. Ph. Delamain leur a tracé la voie à suivre. Les explorations fructueuses qu’il a dirigées’ dans les pays conquis au cinquième siècle par les premiers successeurs de Wallia nous ont révélé l’existence d’une nécropole wisigothique. Les objets exhumés de milieux aussi bien définis et étudiés ont une double valeur : celle de leur caractère individuel et celle donnée par le gisement d’où ils sortent.
Le groupe d’antiquités que nous présente l’ouvrage de M. Barrière-Flavy revêt en lui-même une signification, il est en outre un enseignement précieux. Il offre, en quelque sorte, une monographie et une réunion de ce que nous possédons aujourd’hui d’objets barbares provenant d’une contrée mal explorée et mal connue jusqu’à présent quant à l’époque qui nous occupe et relativement à l’ordre d’idées que nous poursuivons. Ainsi, il complète utilement les données acquises à la science par les explorations faites dans le Nord, le Centre et l’Est ; enfin, c’est un chaînon de plus qui s’ajoute à une suite de faits corrélatifs échelonnés à travers l’Europe.
Pour résoudre le problème de l’origine de l’art typique et homogène postérieur à l’art officiel des Romains et précurseur du moyen âge, nous devons souhaiter de rencontrer beaucoup de chercheurs assidus comme celui qui a tracé les chapitres suivants et dessiné les curieux objets qui les ont inspirés.
BARON DE BAYE.
Décembre 1892.
