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Page:Barrière-Flavy - Etude sur les sépultures barbares du Midi et de l'Ouest de la France, Privat, 1893.pdf/74

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du midi et de l'ouest de la france

toujours la forme d’un gros coutelas et devait être employé dans les combats corps à corps.

Le petit et le moyen couteau, d’un usage constant et journalier, devaient exister dans toutes les sépultures, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Généralement on en trouve deux ensemble près de la hanche du squelette.

Dans dix-huit cimetières, la présence du couteau a été notée. Certains d’entre eux ont donné des lames de fer par centaines, Herpes, par exemple[1]. On peut toutefois affirmer que le couteau a dû. faire nécessairement partie de la trousse de tout Barbare, et que le manque d’observation est la seule cause du petit nombre d’objets de ce genre que l’on connaît actuellement, vu la quantité considérable de tombes explorées.

Nous n’avons ; reproduit que deux ou trois types de grands et de petits couteaux, leur grande ressemblance ne laissant chez eux aucune particularité digne d’intérêt. Ils ne diffèrent que par la longueur, qui varie de 0m10 à 0m17 et même à 0m20.

La lance. - La lance est une des armes que l’on renconlre assez rarement dans les sépultures méridionales et occidentales[2]. Quoiqu’on ait noté sa présence dans quatre nécropoles, on peut dire que deux d’entr’elles ont fourni des objets de cette nature d’une manière indiscutable. Toutes deux appartiennent à la région de l’Ouest : Herpes (Charente), Echiré (Deux-Sèvres). Tocane-Saint-Apre, dans la Dordogne, en a peut-être renfermé une.

La hache. - La hache, de toute forme et de toute dimension, a été recueillie exclusivement jusqu’à ce jour dans les provinces occidentales[3]. Tantôt fine et délicate, tantôt massive et grossière, cette arme, trouvée dans les sépultures de ladite région, devait aussi exister dans la plupart des cimetières du Midi ; elle a été probablement négligée. Nous sommes certains que la francisque était portée par les Barbares habitant la Saintonge et une partie du Poitou, d’après les mobiliers funéraires qui y ont été rencontrés. Il serait certainement fort curieux de savoir si les provinces des bords de la Garonne et de la Septimanie, occupées par les mêmes peuples, donneraient à l’examen attentif des sépultures une indication analogue. Cependant, de nombreux exemples nous autorisent à penser que la

  1. Lanuéjols (Lozère). - Milhau (Aveyron). - Gaillac, Réalmont (Tarn). - Saint-Félix, Venerque (Haute-Garonne). - Grézas (Tarn-et-Garonne). - Le Tasta (Lot-et-Garonne). Sainte-Pétronille (Gironde). - Singleyrac, Tocane-Saint-Apre, Banne (Dordogne). - SaintSéverin, Bréguille, Herpes (Charente) . - Chadenac, Biron (Charente-Inférieure). - Rouillé (Deux-Sèvres).
  2. Cf. Les. savants travaux de l’abbé Cochet, Normandie souterraine, pp.234, 292. 305. J . de Baye, Industrie longobarde. p.19, et autres mentionnés ailleurs.
  3. Gensac-la-Palluel, Herpes (Charente). - Biron (Charente-Inférieure). - Echiré (Deux-Sévres).