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Page:Barrière - Murger - La Vie de bohème, 1849.djvu/104

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la vie de bohême
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Schaunard.

Il faudra le découdre… Je demande à voir comment c’est fait… (Il prend quelques pièces d’or dans le gilet de Rodolphe.) Que c’est donc joli, ces médailles !… Dire qu’il y a un pays où c’est des cailloux !… J’ai eu un parent qui en avait beaucoup ramassé ; mais il a été enterré dans le ventre des sauvages… Ça a fait bien du tort à la famille… (À Rodolphe, en remontant.) Je te devrai ça… J’ai rencontré un Russe dans un des salons de jeu… Je vais venger la Pologne !…

Il salue M. Durandin, qu’il rencontre en sortant par le fond.

Scène IV.

RODOLPHE, COLLINE, DURANDIN, un Domestique.
Durandin, entrant par le fond avec un domestique.

Vous disposerez tout ici…

Le domestique sort par la gauche.
Marcel.

Eh ! c’est ce bon M. Durandin !

Durandin, descendant.

Messieurs…

Marcel.

M. Durandin, permettez-moi de vous présenter M. Colline, un de nos amis…

Colline passe près de Durandin.
Durandin, à Colline.

Touchez là, monsieur, je vous prie… (Colline, interdit, cherche quelques paroles, et n’en trouvant pas, se contente de saluer gauchement. À Rodolphe.) Mme de Rouvre va se rendre dans ce salon avec quelques intimes… Nous allons prendre le thé ici, en petit comité… Si tu le veux, tu vas faire mourir de jalousie tous ses adorateurs… Mme de Rouvre ne demande pas mieux.