Oh ! oui, je sais… des bêtises… mais tout ça c’était des prétextes. Oh ! si je pouvais lui parler… Mais non, en quittant toutes ces belles dames il me trouverait laide… Est-ce que j’ai les yeux rouges ?
Mais, dame !… pas mal comme ça.
J’ai tant pleuré !… je l’ai attendu deux jours et deux nuits… Enfin, aujourd’hui j’ai appris qu’il allait au bal chez Mme de Rouvre… je n’y ai pas tenu… il a fallu que je vienne… si je ne le vois pas, vous le verrez, vous, dites-lui bien que je n’ai rien fait… qu’il ne me reprenne pas, s’il ne veut pas ; mais qu’il ne croie pas que je l’ai trompé !… Je sais bien qu’il ne peut pas rester avec moi toujours… on me l’a dit… j’ai compris ça… Je voulais bien le quitter pour son bonheur… mais qu’il me croie coupable !… oh ! je ne le veux pas !
Vous lui direz tout ça vous-même ; je vais le chercher.
Non, non… décidément, je n’ose pas… si on le voyait avec moi, ça le contrarierait peut-être, et il ne m’aimerait plus du tout !… Ne lui dites pas que je suis là… je suis superstitieuse, vous savez… eh bien ! si le hasard l’amène, je croirai que le bon Dieu veut nous raccommoder… Ne lui dites rien.
Dame ! si ça vous va mieux… mais si on vous voit ?…
On me verra.
Alors, je vous quitte… Il y a longtemps que je n’ai