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Page:Barrière - Murger - La Vie de bohème, 1849.djvu/121

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acte iv, scène x.

Mme de Rouvre, avec intention.

Vous reniez donc votre amour ? Vous convenez donc que ce n’était qu’un caprice, une fantaisie ?

Rodolphe.

Peut-être…

Mme de Rouvre.

Ce que vous aimiez en elle, c’était donc sa beauté ?…

Musique à l’orchestre.
Rodolphe.

Oui, sa beauté, sa jeunesse, l’éclat de son sourire, la fanfare de sa gaieté.

Mme de Rouvre.

Enfin, vos amours étaient de ceux qui naissent au printemps avec la première feuille et meurent à l’hiver avec la première neige.

Rodolphe.

Qu’y faire ?… Voyez-vous, madame, l’amour dans une petite chambre visitée du soleil et de la bise aussi… l’amour qui s’attable à un couvert frugal et boit dans le même verre… cet amour-là est quelque chose de charmant quand on est encore sous le soleil levant de la première jeunesse… Mais il arrive un jour où l’orgueil de l’esprit commence à disputer au cœur la liberté de ses sympathies et de ses enthousiasmes… Alors, tout change !… le naïf vous paraît vulgaire… le caquetage d’une jolie bouche vous semble monotone, et vous commencez à trouver tiède le baiser de sa lèvre ardente…

Il entoure la taille de Mme de Rouvre.
Mme de Rouvre, se tournant du côté de la porte.

Rodolphe !…

Rodolphe, se penchant sur son épaule.

C’est alors qu’on rêve un autre amour… Celui qui marche sur les tapis, se drape dans la soie ou le velours, se constelle de diamans, va au bois, à l’Opéra, parle un