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la vie de bohême
Rodolphe, avec douleur.
Mimi !… (À Durandin et Mme de Rouvre.) Entendez-vous ? en ce moment elle meurt peut-être, victime de votre amour et de votre perfidie…
Durandin hausse les épaules et remonte, Mme de Rouvre passe à gauche et regarde Rodolphe avec fierté.
Mme de Rouvre.
Vous êtes chez moi, monsieur !
Rodolphe.
Oui, madame, de votre perfidie… car elle était là… et elle m’a entendu quand je la reniais lâchement.
Mme de Rouvre.
Pour qui donc, monsieur ?
Rodolphe, bas à Mme de Rouvre.
Pour une autre qui me renie à son tour. Adieu, madame… Vous me disiez tout-à-l’heure de choisir…
Mme de Rouvre, qui vient d’arracher le portrait de Mimi de l’album, le froissant et le jetant aux pieds de Rodolphe.
Je ne vous le dis plus !… Adieu, monsieur !
Durandin, à Rodolphe.
Allez, monsieur, continuez votre existence de désordre, votre belle vie de Bohême… Tout est fini entre nous.
Rodolphe, à Durandin.
Gardez votre argent… (À Mme de Rouvre.) Gardez votre orgueil… moi, je garde mon amour !…
Il remonte près de Marcel et de Colline. Durandin est à gauche près de la table, Mme de Rouvre est tombée sur le canapé de gauche. Schaunard entre par la droite, et va suivre les autres.
Baptiste, arrêtant Schaunard, bas.
Monsieur, vous n’auriez pas besoin d’un domestique ?