Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/106

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basse étaient de calmantes délices qui le disposaient à lire sagement et à bien entendre les auteurs difficiles.

Parfois, sur les neuf heures, il se rendait au Casino pour y voir des visages, et s’installait dans la salle de lecture où deux volumes de Stendhal voisinaient sur les rayons de la bibliothèque avec des manuels d’hydrothérapie et des guides.

Comment avait-il lu au cours de Promenades dans Rome une critique du caractère français et des appels à l’énergie ? Il en avait copié des phrases sur son carnet de poche :

« Il s’agit de ne flatter personne, pas même le peuple. »

« Nous sommes loin du patriotisme exclusif des Anglais. Le monde se divise à nos yeux en deux moitiés, à la vérité fort inégales : les sots et les fripons d’un côté, et de l’autre les êtres privilégiés auxquels le hasard a donné une âme noble et un peu d’esprit. Nous nous sentons les compatriotes de ces gens-ci, qu’ils soient nés à Velletri ou à Saint-Omer. »