Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/128

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— On peut y mettre des idées et de l’émotion naturelle.

— Le virus romantique y suffirait.

— Bon dialogue de propagande.

— Et rien de plus.

— Étiez-vous l’autre soir au Théâtre-Libre ?

— À la pièce d’Hauptmann ? Non, j’avais adressé mes places à M. Vignon.

— Je ne l’y ai pas rencontré. Mais… êtes-vous si intimes, maintenant ?

— Comment, vous ne savez pas ? Parbleu ! on ne vous a pas vu depuis quinze jours ; rien ne vous intéresse plus, semble-t-il… on croirait que vous conspirez ! Sachez donc que, piqué par ce que vous m’aviez dit, je suis allé voir « l’homme seul » avec un mot de Gabriel Fabre me recommandant. Il s’est trouvé qu’il connaissait une de mes premières pièces, Le Masque. Nous nous sommes congratulés. Charmante et rare maison. J’y suis retourné, et vous voyez en moi un vignoniste assidu, fervent.

— Eh bien, votre avis sur l’homme ?

— Du génie, c’est incontestable. Mais cela je le savais… Le plus passionné, le plus pur