Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/25

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— Ainsi, vous non plus, vous ne le connaissiez pas ?

— Nous n’en avions jamais entendu parler.

— Singulière figure que ce Vaillant ! généreux, sanguin, sentimental, le révolutionnaire français… Ne croyez-vous pas que le besoin de faire parler de lui ait contribué à sa détermination ?

— Qu’importe ! Pouvez-vous penser que Vaillant n’est qu’un poseur ?

— Il a du moins une forte vanité d’auteur : il se dénonce. Pourquoi ? Il avait bien des chances de n’être pas découvert.

— Et pourquoi devait-il se cacher ?

— Mais, pour recommencer, par exemple… Robert goûta cette raison.

— Voyez encore le soin qu’il prend de se faire photographier…

— Comme un fiancé.

— Vous savez qu’il envoya des proses aux journaux et même des vers ?

— Oui, j’ai lu son « Rêve étoilé ».

— Un titre de valse allemande. Il s’inquiétait des astres, portait haut sa tête, et n’a pas su viser.