Page:Barrucand - Avec le Feu, 1900.djvu/334

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sont inapplicables ? Quelle est cette révolte que tu nous prêches ?

Et peut-être égaré, Robert concluait :

— C’est la bonne nouvelle de la mort !

Après quelque méditation de cette sorte, il s’en revenait vers sa chambre du quartier pauvre, calme et souriant, pénétré d’héroïsme, prêt à l’action comme naguère. Ce qu’il pourrait dire, sa plus neuve vision du monde, sa crise personnelle, il en avait lu l’exposé, le diagnostic magistral. Point de redites inefficaces. Il lui restait cependant quelque chose à faire : donner l’exemple, oser la rupture sans éclat, sans théâtre, par détachement, sans phrases. Là était la révolte définitive, le dédain suprême. La douleur universelle dont il frissonnait comme d’une fièvre, c’était en lui-même qu’il pouvait délibérément la nier et l’éteindre. Oh ! maintenant il le comprenait, dans ce seul acte de volonté, dans cet élan surhumain, toute la renaissance d’avenir était contenue.

Le philosophe lui enseignait sans doute une attitude plus résignée et non moins dédaigneuse ! mais Robert avait-il « outre la mer au loin, les montagnes, la verdure bruyante