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Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/136

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CHAPITRE XIII


Le 5 octobre. Pour avoir du pain. — Il fallut marcher. — Le Boulanger, la Boulangère et le petit Mitron. — Escarmouche avec les gardes-du-corps. — Les officiers de la Bouche-du-Roi. L’arrivée de Lafayette. — Le Roi au balcon avec sa famille. — Les gardes du corps se dégradent. — Comment Lafayette fut forcé d’aller à Versailles. — Sans commentaires.


Le matin du 5 octobre 1789, beaucoup d’ouvriers vinrent attaquer notre poste. Nous allâmes fermer la grille où était notre sentinelle d’avancée et nous la plaçâmes au dedans. Le peuple augmentait à chaque minute et plusieurs avec des haches voulaient jeter la grille par terre. Ils voulaient entrer en disant que des armes étaient cachées. À la vérité, il nous était arrivé cent fusils que j’avais eu soin de faire cacher, afin d’en armer ceux qui entreraient dans le corps qui était à la veille de se former.

Je leur fis entendre raison, et j’obtins d’eux qu’ils nommeraient une députation pour venir visiter notre caserne. Huit d’entre eux furent nommés