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ARTICLE DÉTACHÉ

Il vient de me tomber sous la main le n° 184[1] d’un journal ayant pour titre la Quotidienne, et qui devrait y substituer celui d’Ami du Roi. Dans un long article signé le général de brigade Danican[2], on se plaint avec amertume de la mise en liberté du général Grignon, à qui on reproche des assassinats, des vols et des brigandages… Je lis : « Après le siège d’Angers, Ros-

  1. Voir le numéro 185 de la Quotidienne ou le Tableau de Paris, 5 fructidor an III (samedi, 22 aout 1795) qui, par erreur, est numéroté 184.
  2. « Royaliste par sentiment, le hasard m’avait conduit à faire la guerre aux royalistes, » écrivait plus tard Danican, dont le général Hoche avait dit : « C’est le plus mauvais sujet que nous connaissions ; méprisez-le en attendant son successeur. »

    Dans sa Lettre au roi du 4 octobre 1814, Danican se vante d’avoir « servi et fait servir la cause par tous les moyens imaginables et possibles, en des temps aussi affreux que difficiles ».

    En rappelant, à titre de service, sa participation à la journée du 13 vendémiaire, il trouve ce mot : « Si je n’ai pas triomphé, c’est qu’il n’est pas possible de s’élever contre 144 pièces de canon, quand on n’en a pas une. »

    On consultera aux archives départementales de Maine-et-Loire diverses pièces intéressant la curieuse personnalité du général Danican. (N. de l’E.)