Page:Barruel - Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme, 1803, t1.djvu/10

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Avis de l’Éditeur.

jours, il n’en sera pas moins intéressant de connoître les grandes causes des désastres passés, de peur qu’ils ne renaissent. Sous ce point de vue, il n’est pas douteux que les Mémoires sur le Jacobinisme ne méritent d’être connus en France autant qu’ils le sont dans le reste de l’Europe : c’est là uniquement ce qui nous a déterminé à cette nouvelle édition.

Nous savons bien qu’il peut, dans cet Ouvrage, se trouver des détails que l’Auteur auroit mieux connus ; qu’il peut même y avoir sur certaines personnes des jugemens qu’il eût réformés s’il avoit pu être plus exactement instruit dans son émigration. Le Lecteur averti distinguera facilement ces détails, ou bien ces jugemens que nous n’adoptons pas, mais que nous n’étions pas autorisé à supprimer. L’Auteur, par exemple, ne connoissoit pas, ne pouvoit pas encore connoître le vainqueur de Marengo, ie pacificateur de l’Europe, le destructeur de l’anarchie en France, lorsqu’il a parlé de sa première