Page:Barry - Chroniques du lundi, 1900.djvu/62

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La périphrase peut être ingénieusement trouvée, mais ne manque-t-elle pas d’un peu d’élégance ?

Généralement ces élucubrations ne sont pas signées d’un nom connu. La plupart se cachent derrière la signature « Communiqué : » c’est le mot consacré.

Ô « Communiqué, » que de crimes, hélas ! on commet en ton nom !

Un de nos écrivains canadiens, il y a quelques années, avait frappé d’estoc et de taille le triste sire Communiqué. Pendant quelque temps on l’a cru mort, mais il y a belle lurette qu’il est ressuscité, le traître, plus fort, plus vigoureux et moins honteux que jamais.

Quel est le journal qui ne se donne pas le luxe d’un Communiqué ? La Patrie aussi s’il vous plaît. Et comment donc ! Il y en avait même un assez cocasse l’autre jour, mais comme il a déjà donné des ennuis à son auteur, et que celui-ci a d’ailleurs avoué ingénuement n’être pas habitué à rédiger ces sortes d’articles, je veux bien ne pas le taquiner davantage.

Place maintenant à la poésie. Le journal qui a publié cette merveille, sentant probablement le besoin de s’excuser, a cru devoir la faire précéder d’une petite note de la rédaction avertissant les lecteurs que « sur la demande d’un parent, (appuyée sur la douce persuasion des espèces sonnantes, je suppose,) on publiait textuellement le poème en question. »

Je ne puis mieux faire, que de reproduire, moi aussi, textuellement, laissant au lecteur le soin de faire lui-même des commentaires.

Les anges sont venus chercher notre Bien-Aimée,
Et l’ont emportée avec douceur pour se reposer :
Les fleurs de Lys vont fleurir aux rayons de soleil,
Comme il le dise, «  Dieu connaît tout par oreille. »

Notre Edouardina se réjouit avec sa sœur,
Dans cette grande ville, aux portes dorées :
Avec les Saints, les Saintes et tous les vainqueurs,
D’avoir marcher dans le chemin éclairé.