196 L’AUTRE MONDE
de ces steamboats, sont tout ce qu’il faut pour les Ai ricains. Fumer, causer, boire ou jouer, voilà pour hommes ; quant aux femmes, elles lisent, brodent jouent sur le piano de leur salon des airs inédits. Je rencontré qu’en France des femmes qui sussent ne i faire.
VII
On l’a déjà vu précédemment, les steamboats, cor les hôtels, sont souvent infestés d’une certaine classa voyageurs aussi dangereux qu’intelligents. On les apï les gamblers (joueurs) . Ils vont toujours deux ou tro c compagnie et sans avoir l’air de se connaître. Partoi o ils s’arrêtent, ils forment vite dei liaisons, car les An r cains, ayant sans cesse en vue d’étendre leurs relata : acceptent toujours la conversation du premier venu, h ils amènent adroitement une partie dans laquelle ils m sûrs d’avance du résultat. Lorsqu’ils sont seuls, ils ei tendent quelquefois avec les bar-keepers. Leur jeu :b tuel est le pocher, combinaison infernale qui favori.’ a plus haut point la friponnerie ; car, avec certaines (*fa dans les mains, le gambler peut, sur un simple enj» d cinq piastres, entraîner d’un coup ses adversaires ; m perte de plusieurs milliers de dollars. Rien n’égale eu sang-froid sauvage dans ces parties désespérées, qi or quelquefois pour terme fatal la ruine ou la mort do sieurs hommes. Sur leurs physionomies, impassibl ( mornes, se voit, pour qui sait y lire, quelque chose de ru