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Page:Barsalou - Ryno.pdf/24

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ment accepté, et, à l’heure qu’il est, il est probable que nous ne rêverions qu’au moyen de reconquérir l’un et l’autre notre liberté si imprudemment engagée.

Mais j’ai été sage ; j’ai lu dans votre cœur et dans le mien, et j’ai reconnu qu’avec les mêmes goûts artistiques, nous n’étions nullement faits pour la même existence. — Nous sommes semblables, en apparence et bien différents au fond. — De là venaient ces querelles sans fin, ces taquineries incessantes qui nous attristaient si souvent. — Remarquez, Ryno, que nous n’étions d’accord que sur les questions de goût et d’art. — Nous aimons les mêmes maîtres, les mêmes livres ; la même phrase nous émeut, le même vers nous charme. — Vous auriez cueilli pour moi la fleur que j’aurais préférée ; je vous