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Page:Barsalou - Ryno.pdf/79

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naient sur tes lèvres pâles mes croyances en lambeaux et les derniers vestiges d’une vertu mourante !…

En pénétrant profondément dans l’âme loyale et sincère de Daniel, j’ai senti le bonheur immense qu’éprouverait le hardi voyageur rencontrant, après des périls sans nombre, la terre qu’il avait rêvée… Me voici au port, mon Hélène ; je vais donc enfin me reposer dans le calme de l’esprit et dans la paix du cœur ! Mais comme la colombe met son nid à l’abri du milan, ainsi cacherai-je mon amour et ma joie aux yeux de la foule, toujours prête à fondre sur votre bonheur et à le déchirer pour faire de ses morceaux épars sa pâture journalière.

Mais que faire ?… que dire à Ryno ?… Depuis que j’aime, je suis devenue compa-