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ans la dixième année de son règne est racontée dans le Mahâvamsa, au chapitre V, et du chapitre XI au chapi tre XX (1). Un autre ouvrage singhalais, le Dipavamsa, que citait encore M. Turnour, place l’avénement d’Açoka deux cent dix-huit ans après la mort de Câkyamouni, c’est-à-dire vers l’an 325 avant notre ère, si l’on adopte la date singhalaise de 543 avant J.-C. pour la mort du Bouddha. Plus tard, d’autres découvertes du même genre vinrent confirmer ces premières données, et l’on a re trouvé déjà dans trois endroits au moins, à Guirnar, Dhauli, à Kapour di Guiri, sans parler de Dehli, d’Alla habad, etc., des reproductions à peu près identiques des édits religieux de Piyadasi. Les dialectes sont un peu dif férents selon les provinces ; mais au fond les édits sont les mêmes, et les expressions n’offrent que des variantes presque insignifiantes. On sent tout ce que de tels rappro chements donnent d’authenticité à ces révélations tout à fait inespérées. On savait en outre que l’un des trois conciles qui avaient constitué l’orthodoxie bouddhique et avaient arrêté le ca non des écritures, s’était tenu sous le règne d’Açoka et par sa protection toute-puissante. En 1840, M. le capitaine Burt a découvert, sur une montagne près de Bhabra, entre Dehli et Djaypour, une inscription de ce même roi Piyadasi, qui lève tous les doutes que pourraient encore laisser les autres (2). Celle-ci, écrite dans la même langue, (1) M. Turnour, Journal de la Société asiatique du Ben gale, t. VI, p. 1054, année 1837.