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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Du bouddhisme.djvu/35

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l’habitation et à la retraite de mendiants bouddhistes par le roi Daçaratha, second successeur d’Açoka, et par Piya dasi lui-même, qui est nommé dans trois de ces inscrip tions, dont chacune n’a que trois ou quatre lignes (1). Ces inscriptions ne peuvent pas être très-postérieures à l’an 226 avant notre ère (2) ; et bien qu’elles soient beau coup moins importantes que les grands édits dont je viens de parler, on voit qu’elles s’y rapportent d’une manière frappante, en les contrôlant par un détail qui, tout mince qu’il est, n’en est pas moins intéressant. Je ne doute pas qu’avec le temps on ne découvre peu à peu dans l’Inde une foule de détails aussi authentiques et aussi décisifs. On voit que les inscriptions de Piyadasi, quel qu’en soit l’objet, quel que soit le roi qui a fait publier ces édits en les gravant sur la pierre, sont contemporaines à peu près de l’expédition d’Alexandre. C’est une date dé sormais acquise à l’histoire de l’Inde et du Bouddhisme. Des faits que nous ont attestés les compagnons du héros macédonien ou leurs successeurs, je n’en rappellerai qu’un seul qui semble démontrer que les Grecs ont connu les Bouddhistes, comme ils ont connu les Brahmanes. Néarque (3) et Aristobule (4), qui suivirent Alexandre et lui survécurent, ne nomment que ces derniers, sans que rien indique qu’ils aient connu les autres ; mais Mé gasthène, qui, trente ans plus tard à peu près, pénétra jusqu’à Patalipoutra, à la cour du roi Tchandragoupta, ( 1 ) M. E. Burnouf , Lotus de la bonne loi , p . 774 et 778 . ( 2 ) Ibid . p . 778 . (3) Néarque, dans Strabon, xv, p. 716 ; fragments de Néar que, p. 60, édit. Firmin Didot. (4) Aristobule, dans Strabon, xv, p. 701 ; fragments d’Aris tobule, p. 105, édit. Firmin Didot.