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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Du bouddhisme.djvu/38

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et quand nous parlerons de la morale bouddhique, nous pourrons être assurés que cette prédication s’est bien réellement adressée aux populations indiennes six siècles avant l’ère chrétienne, en essayant de les convertir à des croyances meilleures, et de renverser la foi antique des Védas, jugée désormais insuffisante pour conduire l’homme au bien et au salut.

II . CARACTÈRE ET VIE DE CAKYAMOUNI

our bien comprendre la réforme morale que Çakya mouni est venu tenter dans le monde indien, il faut à la fois connaître le caractère du réformateur avec les princi paux incidents de sa vie, et la croyance qu’il a prétendu remplacer par une croyance meilleure. C’est à ces deux conditions seulement qu’on peut s’expliquer avec quelque précision ce que vaut le dogme nouveau qu’il a proposé au genre humain, et les fortunes diverses qu’a subies cette grande entreprise. Si le Bouddhisme, né dans l’Inde, a échoué dans son propre pays, il s’est propagé parmi les peuples voisins, qui l’ont recueilli avec un enthousiasme que les siècles n’ont pas refroidi ; et il domine souveraine ment encore à l’heure qu’il est, avec les formes variées qu’il a revêtues, sur le quart tout au moins de l’humanité.

Il nous est assez facile de connaître les doctrines reli gieuses et morales de la société dans laquelle apparut le Bouddha, et qu’il essaya d’éclairer d’une lumière plus pure. Les Védas d’une part, et de l’autre les systèmes de philo sophie, avec les commentaires de tout ordre qui les déve-