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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/57

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rationnelle, est le propre de l’homme, surtout du philosophe. Il cherche donc une méthode pour marcher sûrement du particulier au général, à l’universel, à l’absolu, qui, étant l’essence immuable des choses, est le seul fondement de la science ; il n’y a science véritable que de l’absolu, qui ne change pas ; tout le reste n’est qu’une vaine opinion et qu’une ombre. Cette méthode Platonicienne, c’est la Dialectique, qui nous enseigne à saisir immédiatement les choses intelligibles ; qui, sans l’intervention des sens, s’élève par la raison jusqu’à l’essence des choses, en discerne le premier principe, et parvient régulièrement, par la pensée seule, à l’essence même du bien. C’est ainsi que la Dialectique est le comble et le faîte de toutes les sciences, comme l’Idée du bien est le sommet de toutes les Idées. C’est la partie la plus difficile de la philosophie ; mais c’en est aussi la plus lumineuse et la plus utile.

Maintenant, Platon se le demande : Les Idées ne sont-elles que des mots ? Sont-elles uniquement des pensées qui, ne peuvent exister ailleurs que dans l’âme ? A ces deux