Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/118

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Pourtant, il devait y avoir un moyen d’arriver. Ils croyaient sincèrement qu’il n’est pas de situation sans issue ; cet axiome avait souvent relevé leur courage dans leurs pires échecs. À la guerre comme dans la politique, ce devait être la même chose. Ils se disaient aussi que la nuit n’est jamais plus noire qu’à l’approche de l’aurore.

Mais ils avaient beau se répéter : « L’issue existe », ils ne l’entrevoyaient nulle part. Chaque fois que l’un émettait une proposition, l’autre mettait le pied dessus. C’étaient alors des hauts cris à n’en plus finir.

Il faut dire aussi que quelques-unes des solutions proposées étaient d’une extravagance pommée.

Jimmy Smythe avait sérieusement lancé l’idée d’établir un poste de T. S. F. sur le toit même qui abritait l’appartement de Paul, pour se mettre en communication aérienne avec Ottawa, tout au moins pour intercepter les ondes hertziennes de l’ennemi.

Belmont, plus funambulesque, parlait ni plus ni moins d’assassiner un Allemand comme dans les Trois Mousquetaires, d’endosser son uniforme