Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
8
SIMILIA SIMILIBUS

direz… mais la fantaisie, mon ami, c’est l’art ! Il en est de même pour la figure humaine, dont l’expression se décompose en une infinité d’aspects, suivant qu’on est agité par les divers mouvements de l’âme, joie ou peine, désir ou satiété, et le reste. L’instantané sur pellicule ou papier sensible n’en donne que l’image froide, la véritable expression manque l’opérateur a beau vous recommander d’être naturel, on ne l’est jamais moins que lorsqu’on pose devant une machine. L’art du peintre est précisément de chercher et surtout de trouver dans l’extrême mobilité des traits la note moyenne qui les caractérise… »

Cette petite leçon d’esthétique m’est revenue au moment d’entreprendre une tâche de longue haleine qui m’est en quelque sorte commandée par les circonstances, ayant il y a quelques mois publié un travail d’information sur les causes de la guerre titanique. Le Canada est-il réellement en guerre, oui ou non ? Est-il